Evolution des formes d’hypospadias dans le temps : expérience d’un centre hospitalo-universitaire - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Il semble exister une augmentation de la fréquence et de la sévérité des hypospadias dans les pays développés. La cause principalement évoquée est l’influence de l’environnement par l’utilisation croissante de produits phytosanitaire agissant comme des perturbateurs endocriniens. Nous avons donc réalisé une étude comparant deux séries d’hypospadias pris en charge dans notre centre à 20ans d’intervalle, au sein d’une région viticole utilisant ces produits.
Méthodes |
Nous avons revu les comptes rendus opératoires des enfants opérés pour hypospadias sur 2 périodes de 10ans, une première de 1980 à 1990 comparée à une seconde de 2004 à 2014. Les hypospadias ont été classés dans les 3 grades habituels de sévérité croissante : antérieur (balanique ou balano-préputial), moyen (formes péniennes) ou postérieur (scrotal ou périnéal).
Résultats |
Le nombre total d’interventions est passé de 285 pour la période 1980–1990 à 389 pour 2004–2014, parmi lesquelles respectivement 262 et 356 pour une chirurgie première, soit une augmentation de 37 %. Parmi ces premières interventions, les formes postérieures restaient stables, respectivement de 11 (4,2 %) en 1980–1990 à 13 (3,7 %) en 2004–2014 (NS). En revanche, la proportion de formes moyennes augmentait de 25,2 % à 40,6 % (p<0,001) et celle des formes antérieures diminuait de 70,6 % à 56,1 % (p<0,001). Notons que la natalité de notre région a légèrement diminuée entre les 2 périodes, passant de 10 617 en 1985 à 10 165 en 2009.
Conclusion |
Le nombre d’enfants opérés pour hypospadias a significativement augmenté, même si la possible variation des recrutements entre ces périodes rend toute conclusion difficile. L’évaluation de la sévérité montre que les formes postérieures, très malformatives, ne changent pas au cours du temps ; néanmoins, la proportion des formes moyennes augmentent par rapport aux formes antérieures, par possible influence des perturbateurs endocriniens.
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Vol 25 - N° 13
P. 747 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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